Ces choses qu’on faisait à nos débuts sur Facebook

19 avr. 2016 /

Liker un nombre inimaginable de pages stupides.

Parce que bon Dieu il y en avait des pages stupides … Et même dans les pages avec un réel intérêt, est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi on se sentait obligés d’aller aimer la page Nutella (on le sait que t’aimes le Nutella, tout le monde aime ça putain !).

Puis il y avait les pages dont le titre faisait passer un message. « Faire des bisous dans le cou », « Plaque moi contre le mur et embrasse moi » ou le moins poétique « Baisse ta culotte, c’est moi qui pilote ». Ben oui et quoi ? 13 ans, l’éveil de la sexualité, les hormones toussa, ça nous faisait fantasmer ce genre de truc. Après ne parlons pas des pages avec un titre soi-disant drôle … enfin si parlons en, je sais que t’en meurs d’envie. Voici ce que j’ai retrouvé dans mes mentions j’aime : « Jésus changeait l'eau en vin. Tu m'étonnes que 12 mecs le suivaient partout », « t'es comme l'eau en afrique - ah bon je suis rare <3 - non t'es pas potable », « 'Il est ma raison de vivre..'Tu fesais comment y'a un mois..Tu vivais pas?! ».

Identifier tes amis dans des images « On a tous un ami … »

Mais siiiii tu te rappelles, ces images divisées en carrés on tu identifiais tes meilleurs potes ou les gens de ta classe.

Parfois c’était même pas des phrases pour les représenter, juste l’alphabet, et tu marquais tes amis dessus en fonction de leur prénom. Quel intérêt ? Absolument aucun… J’ai bien cherché pour essayer d’en trouver un, mais non, vraiment.

Les Quizz débiles.

« Quel personnage de dessin animé es-tu ? », « Quel genre de fille/mec es-tu ? », « Quelle est ta couleur ? ». Si ces titres te parlent, rassure-toi, on est tous passés par là.  Et si tu es nostalgique et que l’envie te prends de refaire ce genre de Quizz à la con, je t’invite à te rendre page X de ce merveilleux ingénu.

Jouer à des jeux, publier nos scores et inviter tous nos amis.

Aujourd’hui quand je reçois une notification m’invitant à jouer à un jeu, ça a le don de m’énerver … puis je repense à mon jeune temps sur Facebook et je pardonne. Quand t’avais répondu à tous les Quizz intéressants, il fallait s’occuper, et pourquoi s’occuper ailleurs que sur Facebook ? Pet society, FarmVille, Is Cool, etc. étaient là pour ça. Et puis bien-sûr nos murs étaient remplis des publications automatiques du genre « Noémie a réalisé 1526 mètres à Paf Le Chien ! ». Mais c’était pour tout le monde pareil à l’époque, alors pourquoi ne pas se venter d’être trop forte à Paf Le Chien, je vous le demande.

Ecrire publiquement des messages privés.

Oui oui on faisait ça, on faisait même ça tout le temps. La messagerie instantanée ? Pourquoi faire voyons ? On écrivait simplement nos messages par murs interposés. Le plus souvent les gens non concernés n’y comprenaient rien, et le tout était dans une orthographe et un style de kikoo plus que douteux.

Pour illustrer mon propos je vais donner de ma personne, et montrer un exemple.

Ecrire des statuts un peu trop personnels, dont les gens n’avaient un peu trop rien à foutre.

Alors là mon ami, le sujet est vaste. Les statuts, c’était carrément la porte ouverte à toutes les fenêtres.

Se plaindre de l’école (alors qu’aujourd’hui tu regrettes ce temps béni …), parler de ton état de santé, de ce que tu avais fait de ta journée ou poster des messages désespérés en manque d’amour (les hormones toujours …), aucune limite n’était admise. Et bien-sûr tu faisais tout ça en parlant de toi à la 3ème personne, parce que c’était comme ça et puis c’est tout (du genre : « Noémie est malade :(((» ).
Tu vois de quoi je parle ? Et bien nos chers membres de l’AEES voient aussi très bien de quoi il s’agit, alors en exclusivité pour toi lecteur chéri, le pire du pire du plus honteux de quand on était jeunes et cons.

Aujourd’hui, mes pratiques ont changé. Je partage des images débiles, des articles marrants, des choses qui m’ont intéressée ou touchée, et pour être honnête, je stalke aussi beaucoup les gens.

Tout ça me semble très normal mais je sais que dans cinq ans, en me souvenant de ça, je me moquerai de moi. Mon moi futur est vraiment méchant…

Noémie

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